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 Enfer et par Hadès

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Gharr
Chevalier du CerbèreChevalier du Cerbère
GharrNombre de messages : 631
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Enfer et par Hadès Vide
MessageSujet: Enfer et par Hadès   Enfer et par Hadès I_icon_minitimeLun 6 Fév - 11:39

Réponse de la Chouette sur le sujet Kan'na.

Votre décision de retirer l'enfant de l'institut était plus qu'avisée, vous savez autant que nous les troubles que peuvent causer une potentielle éveillée à son âge, surtout si elle est perturbée. Les bandes vidéos ont été récupérées ont tendance à attester qu'elle en est une et la situation devient critique, un rapport a directement été envoyé au Grand Pope qui a décidé d'une quarantaine urgente pour Kan'na, nous devons la détenir au Sanctuaire afin d'éviter toute effusion d'information concernant les Saints. Il y sera aussi dispensé une formation afin de voir le potentiel que nous pouvons en tirer et, si elle est jugée apte, elle entamera un entraînement similaire aux apprentis chevaliers. Le Sanctuaire n'a pas l'habitude de se montrer si magnanime, mais si la petite est bien une héritière du peuple de Mü, sa valeur mérite un minimum de précautions.

Vous avez établi un contact avec Marie Doe et êtes à même de l'aider à se confier du fait de vos origines, vous êtes donc désigné responsable direct de sa sécurité et de son transfert en notre terre. La Fondation vous fournira ce qu'il vous faut pour parvenir à nous dans les plus brefs délais, le navire Tarakan est mis à votre disposition pour vous rapatrier.

Cette histoire d'aura sombre est préoccupante, notre télépathe tâchera d'en sonder la source. Soyez prudent avec votre protégée, Athéna vous protège.

La Chouette.


***

"Dodone, mort. Sinistre présage.

- Grand Pope, le chevalier du Triangle Australe était sur le point de mettre la main sur quelque chose lorsque c'est arrivé. il voulait nous prévenir d'un grand danger.

- Et quelqu'un l'a supprimé, comme ça, sans porter la moindre attaque. Je me demande si cette enfant n'est pas un Cheval de Troie.

- Elle était marquée par les cris et la souffrance de Dodone, je la sais innocente.

- Fuyo... Elle représente un risque bien trop grand, tu ne peux la garder sous ton aile.

- Grand Pope! Pardonnez-moi d'insister, mais nous commençons à nous faire confiance. Depuis plusieurs jours maintenant nous avons un échange, nous conversons. Le résultat à été catastrophique mais sans mes mots elle n'aurait pas accepté d'ouvrir entièrement son esprit au Triangle Austral. Il lui faut énormément de temps pour se faire à la présence des gens, mon absence signifierait...

- Tu l'aimes Fuyo, voilà pourquoi le Grand Pope veut te la retirer.

La dernière voix laisse apparaître un grand homme sombre en armure mauve. il avance dans un silence religieux, s'arrête au même niveau que Fuyo et à son tour pose un genou face à l'autorité suprême.

"Gharr du Cerbère, chevalier d'Athéna.

- Relève-toi Gharr.

Sitôt fait, Fuyo reprend.

- Chevalier, je sais que Dodone et toi étiez très amis. Je me joins à ta douleur comme j'espère que tu te joins à ma compassion.

- Je suis un chevalier, la mort de mes frères est une chose à laquelle je suis préparé. Mais il ne s'agit pas de moi, mais de Kan'na. Ton amour pour elle te fait ignorer la gravité de la situation. Elle a réussi à tuer un chevalier de bronze sans le moindre effort, sans même la volonté d'y parvenir. Dodone a ressenti chez elle une chose terrible, nous serions imprudents de te confier une telle bombe.

- Ne me sous-estime pas, je sais parfaitement quel danger elle représente, ou de moins j'ai conscience de son potentiel. Mais je sais aussi que je suis apte à m'occuper d'elle et qu'elle a besoin de moi. Je ne veux pas l'abandonner.

Fuyo se retourne vers le Grand Pope.

- Je refuse de l'abandonner.

Un temps de silence laisse au grand homme masqué le soin de considérer la situation. Ses yeux invisibles balayent l'un et l'autre des conseillers. Gharr et Fuyo ont tous les deux raison, mais il faut faire un choix. Sa voix calme et puissante s'élève, les chevaliers écoutent.

- Si nous supprimons cette enfant, la mort du Triangle Austral n'aura servi à rien. Il y a peut-être une chose capitale qui nous attend et l'enfant peut avoir un rôle à jouer. Je ne veux pas condamner ce qui peut faire peur, nous devrons résoudre cette énigme durant la captivité de Marie.

Mais tu ne peux la prendre sous ton aile, Fuyo. Tes talents et tes qualités humaines sont indéniables, mais je ressens énormément de trouble en toi. Si l'enfant devenait un danger pour toi-même, tu ne pourrais la contrer. L'admets-tu ?

-... J'ai foi en votre jugement, Grand Pope.

- Tu es sage. Gharr, occupe-toi de Kan'na aujourd'hui. J'irai consulter les étoiles afin de savoir quelle voie prendre avec cette enfant. Si l'étoile de la Mort apparaît, nous devrons malheureusement considérer que Dodone voulait nous prévenir qu'elle était le danger. Puissent les constellations nous préserver d'un tel acte.


***

Une poignée de gardes surveillent la petite maison blanche où séjourne Kan'na. La nouvelle de la mort du chevalier de Bronze a vite fait le tour de l'île et les hommes veillent à ne pas bousculer la gamine. Alors que la plupart reste silencieux et méfiants, un des soldats lui apporte des olives, lui sourit et parle. il parle de tout et de rien. Il explique qu'il fait très chaud, mais que le vent doux rendra le sommet de la colline magnifique au crépuscule. Il lui dit qu'il est là depuis huit ans et qu'il voulait vendre des glaces quand il était petit. leur parfum lui manquait un peu d'ailleurs, mais les bateaux amenaient des denrées de l'extérieur à l'occasion. Si Marie était sage, il lui offrir un cornet de son choix.

Sa conversation s'achève quand on lui annonce la venue de Gharr. Il reprend une position de soldat de plomb, fait un clin d'oeil à l'enfant et se poste. Un grand homme sombre, barbu et taillé de quelques cicatrices aux bras et au visage cache le soleil de l'embrasure de la porte. Il n'a pas l'allure des gens qui rassurent. Son regard perçant observe Kan'na, sans méfiance, sans compassion, juste une intensité dérangeante, impudique.

-Laissez-nous.
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Kan'na
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Enfer et par Hadès Vide
MessageSujet: Re: Enfer et par Hadès   Enfer et par Hadès I_icon_minitimeJeu 9 Fév - 19:25

Les gardes s’observèrent à l’injonction du chevalier, celui qui venait d’offrir des olives à l’enfant eut ensuite un regard pour cette dernière et marqua un moment d’hésitation. Finalement les deux se retirèrent non sans que l'un traina les pieds. Le chevalier et l'enfant se retrouvèrent seul à seule, cependant la petite fille ne semblait pas encore avoir réalisé la présence du chevalier. Elle restait penchée à genoux au dessus de la table basse, griffonnant sur un magazine avec de multiples précautions afin de résoudre un problème. Elle ignorait alors tout ce qui l'attendait.

***

28 jours avant cela….

Une horde de zombie s'échappait de toutes les entrées comme si elle était vomie par une créature gigantesque. Chaque créature criait, gémissais et émettait des borborygmes répugnants tout en s'avançant. La fin du monde était là et d'un coup l'image devint sombre.

Fuyo venait d'éteindre la petite télé dans un soupir, la petite s'était assoupie et l'adulte avait espoir que ce fut avant le début du film, certains gardent auraient les oreilles tirés le lendemain. Elle avait dû s'absenter une nouvelle fois pour, cette fois çi, être définitivement débarrassé de ses obligations et s'occuper de Kan'na. Ce temps lui était nécessaire car une semaine après leur arrivée –L’enfant dû être endormie durant tout le voyage.- les progrès étaient minces voir inexistant. Kan'na était un cas très délicat, elle n'avait jamais reçut d'amour maternel ni d'aucune sorte, elle n'était pas sociabilisé et surtout Fuyo avait constaté que l'enfant décrochée parfois de la réalité.

Pourtant, la vieille femme avait l'impression étrange qu'elle devait protéger cet enfant. Malgré l'aura sombre qu'elle avait pu ressentir, il y avait une fraicheur, une innocence rare qui émanait de la petite. Alors c'est pour cela qu'elle eut ce geste comme elle en avait eut tant d'autres, elle prit Kan'na dans ses bras avec d'infinis précautions pus elle l'emporta jusque dans sa chambre. Une fois la petite bordée, Fuyo s'assura que tout était fermé et s'arrêta un instant sur l'un des murs de la chambre. Il n'avait pas fallut longtemps à Kan'na pour commencer à peinturlurer pour marquer son territoire. Chaque inscription était un fragment de savoir perdu, désordonné aussi mais un véritable trésor si le moyen de le reconstitué été trouvé. C'était là une autre motivation pour prendre soin de l'enfant.

Fuyo était bien endormie lorsque l'orage annoncé éclata en dehors. La petite maison blanche dans laquelle elles résidaient avait été conçut comme une prison, pour ainsi dire une cage dorée. L’isolation était tel que normalement le bruit assourdissant du tonnerre aurait parut comme un doux ronronnement. Ce ne fut pas le cas.
Fuyo se réveilla en sursaut mais ce qui l’a dérangea le plus ne fut pas l’éclat tonitruant de la colère céleste mais bien le claquement du bois contre le bois. Ce n’était pas vraiment un bruit désagréable mais cela voulait dire que quelque part dans la maison – qui soit dit en passant était dépourvut de volets - une entrée était ouverte.

Il ne lui fallut qu’un instant pour s’échapper de son lit et courir jusqu’à la chambre de la petite pour découvrir que ses craintes étaient fondés. Une semaine à peine et la mignonne Kan’na jouait à l’évadée en pleine tempête. Fuyo n’eut pas le temps de pesté ni de vraiment réfléchir qu’elle enfourchait la fenêtre pour se mettre à courir dehors. Le vent et la pluie fouettait son visage, c’est course vivifiante lui permit de rassemblée ses idées afin de retrouver sa protégée. Curieusement elle avait l’impression de savoir où aller tandis qu’elle s’interrogeait sur sa position et l’orientation à prendre. Ses pieds foulèrent la boue et l’herbe jusqu’à lui former une semelle qui lui alourdissait le pas, elle sentait qu’elle approchait du but, peut être s’orientait –elle grâce à son cosmos. Là, non loin de la falaise elle finit par la retrouver, la voir ou plutôt l’entendre.

Kan’an se tenait au bord de la falaise, sa chemise de nuit lui collait à la peau la dévoilant par effet de transparence ; Dans un même temps l’extrémité dansait avec l’air fou de l’orage. Elle se tenait la poitrine gonflé en avant et hurler de toutes ses forces. Ce n’était pas un cri de rage, ni de tristesse, pour Fuyo qui n’entendait qu’elle à cet instant, cela lui évoquait une complainte. Ce spectacle saisissant et poignant laissa la jamirienne âgée stupéfaite, paralysée dans une vision irréelle et le son résonnait encore et encore dans ses oreilles. « ATHENA !!! »

Fuyo hésita encore quelques instants puis ensuite elle s’approcha de l’enfant doucement comme pour ne pas réveiller un fauve. Finalement, ne sachant que trop faire, elle finit par étreindre le petit corps trempée qui arrêta d’un coup sa clameur. Kan’na était différente, toute la semaine passée Fuyo s’était heurté à un mur de silence ou bien la petit faisait tout pour l’ignorer. Pourtant à cet instant et par cette seule étreinte acceptée, Kan’na était comme une enfant normale, une enfant qui avait sans doute besoin de protection, surtout qu’à cet instant même : Elle s’endormit.

***

Deuxième rapport sur le sujet Kan’na,

Cela fait déjà trois semaines que je m’occupe de Marie Doe, alias Kan’na. Après qu’elle ait éliminé toutes les drogues de son organisme, nous avons opté pour des remèdes naturelles contres l’anxiété et le stress afin de l’aider. Cependant même avec cette aide médical il m’a été difficile de nouer le contact avec elle non à cause de ces problèmes mentaux mais surtout à cause de son manque d’éducation sociale. Il s’avère qu’aucun de ceux qui c’est occupé d’elle jusqu’à maintenant n’ait prit la peine de la considérer en tout premier lieu comme une enfant afin de lui donner des bases. Ses troubles du spectre autistique sont entièrement dus à cela.

La première semaine passée j’ai pu ainsi nouer un contact avec elle qui s’est renforcé très rapidement. Je pense que depuis elle me considère comme sa mère mais elle n’arrive encore à intégrer les autres personnes dans son champ affectif. Aussi lorsqu’un étranger lui parle, on peut avoir l’impression qu’elle l’ignore et qu’elle reste dans sa bulle mais ce n’est pas le cas. Elle l’écoute mais fait ne lui porte aucune considération. C’est pourquoi lorsqu’on l’approche il faut se montrer à la fois patient et prudent de ne pas la brusquer, tout du moins jusqu’à ce que vous soyez accepté.

En conclusion ces symptômes réels s sont tout d’abord des hallucinations dont je n’explique encore la provenance même si je possède à présent une théorie. (Expliqué ci-dessous.) Des troubles maniaques qui sont d’ordres instinctifs, elle possède son territoires et n’empruntera pas le même chemin que vous, par ailleurs ce qui lui appartient ne peut être touché que par elle sous peine de crises. Vous pourrez être exempté de ces crises une fois qu’elle vous aura intégré à son champ affectif. En d’autres termes, elle se comporte comme un animal territorial et plutôt solitaire.

Concernant son savoir inné, après des recherches dans nos archives ils s’avèrent qu’une Kan’na a déjà existé. Nous, descendant du peuple de Mû, ne possédons pas de nom de famille mais un nom unique, aucun autre jamirien ne portera le nom de Fuyo par exemple. Cela veut dire qu’il est possible que Marie Doe soit une sorte de médium lié à cette Kan’na. J’ai écarté l’hypothèse d’une réincarnation car jusqu’à maintenant il a été prouvé que seul les dieux en sont capables. Si tel est le cas cela pourrait expliquer aussi la noirceur que j’ai ressentit car dans nos archives…Kan’na est considéré comme une traitresse à notre peuple et à Athéna.

Nous en saurons plus dans la semaine, le saint Dodone du Triangle Austral viendra sous peu sonder son esprit.

***

L’homme entra dans la petite maison blanche, parait d’un smoking sur mesure et pourtant mal rasé et mal peigné. On aurait dit qu’il avait essayé de faire un effort pour bien paraître en se levant mais en oubliant tout le reste. Une fois devant Fuyo il passa sa main dans sa chevelure blonde la frottant un peu et commença à lui murmurer doucement. « Alors qu’en penses tu ? J’avais peur d’effrayer la gamine avec mon armure. »
Il leva les bras pour présenter son bel accoutrement ce qui fit sourire Fuyo, même si le costume était fait pour lui cela ne lui allait vraiment pas. « Tu n’en avais pas besoin Kan’na n’a pas ce genre de considération mais c’est tout de même gentil à toi. Entre, je l’ais mise dans le salon avec de quoi l’occupée. »

Le petit cortège s’avança dans le couloir jusqu’à découvrir le fameux salon, il y avait une télévision en face de deux sofas. La cheminée était éteinte, les deux sofas beiges formaient un angle droit afin que l’un soit devant la cheminée et l’autre devant la télé tout cela autour d’une petite table basse. C’est devant cette dernière que Kan’na était agenouillée en train de remplir les cases d’un sudoku géant, la petite ne réagit pas à l’entrée des deux adultes comme s’il n’existait que son casse-tête et elle. Fuyo contourna doucement la petite table basse de verre pour se positionner devant la petite et l’interpella d’une voix douce. « Hé, Kan’na ? Regardse-moi dans les yeux s’il te plait. »
Elle joignit le geste à la parole en pointant son index et son majeur vers son propre visage. Alors le visage de l’enfant se tourna doucement vers sa tutrice pour la regarder un moment, Fuyo lui sourit. « Comment ça va ? Veux-tu un chocolat chaud ? »
En retour Kan’na hocha positivement la tête, Fuyo fit alors signe à Dodone de s’approcher ce que l’homme fit. « Nous avons un invités aujourd’hui, il s’appelle Dodone. Pendant que je prépare ton chocolat chaud, j’aimerais que tu le regardes. Peux-tu faire ça pour moi ? »
De nouveau Kan’na acquiesça et regarda Dodone qui affichait un grand sourire. L’homme s’installa donc en tailleur devant elle, puis lui murmura. « Bonjours Kan’na, je vais essayer d’être le plus bref. »

Les sourcils de Dodone se froncèrent rapidement, l’esprit de la petite était un vrai chaos. Infiltré les pensées de la petite s’était déjà avéré plus difficile que prévu mais à présent il constatait que son cas était bien pire qu’il ne l’aurait imaginé. Tout n’était que fragment désordonnée, trace d’une vie qui ne pouvait être celle de la petite Marie Doe. Tout doucement il se mit à commenter à l’intention de Fuyo. « C’est comme si la mémoire d’une vie avait explosé dans son esprit. La petite n’a pas l’air d’en avoir conscience, à vraie dire je remarque un noyau mémoriel cohérent, c’est sa vie normal. Pourtant il y a des fragments de cette mémoire étrangère qui essaye de se greffer à se noyau, je pense que c’est dû à un processus inconscient. –Il marqua une pause. – Ecoutes Fuyo, ça ne colle pas, on dirait quelque chose veut l’empêcher de recoller les morceaux. C’est diffus…ça se dissimule dans son cosmos. Attends…je crois que j’ai trouvé, ça y est, c’est…AAAHHHH. »

Fuyo accourut rapidement tandis que le chevalier se tordait de douleur sur le sol, les yeux révulsés. Kan’na quant à elle s’était mis à crier à l’unisson en se mettant les mains sur les oreilles, plus effrayée par la scène que sous l’effet d’un quelconque maléfice. Fuyo essaya d’arrêter Dodone en le maintenant au sol et cru pendant un instant que cela parvint à le calmer. L’homme arrêta de remuer puis resta inerte tandis que de ses yeux coulaient du sang et de ses narines ainsi que de ses oreilles une immonde bouillis. Le cerveau du chevalier s’était littéralement liquéfié.

***

Après cet épisode malheureux, on ne laissa plus la petite sans surveillance un seul instant. La rumeur couru au sein du sanctuaire et la maison devint à la fois sa prison et sa protection envers ceux qui regrettaient ou reprochaient la mort du saint du triangle australe.

Et à présent elle était seule avec l’un des amis du défunt chevalier…
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Gharr
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MessageSujet: Re: Enfer et par Hadès   Enfer et par Hadès I_icon_minitimeVen 10 Fév - 12:12

Le temps passe sans leur paraître. Elle s'applique à ses glyphes, il reste assis devant, les yeux fermés. Le Cerbère n'y entend rien aux choses que trace l'enfant. Pas sa langue, pas sa préoccupation. il ne ressent rien pour ce qu'il ne considère ni comme une petite fille, ni une relique vivante et inestimable du peuple de Mü. Elle n'est qu'un objet organique, une vie mystérieuse dont la vie pourra s'arrêter d'un instant à l'autre. Gharr ne manifeste pas pour autant la moindre haine, juste de l'indifférence. Comme Dodone avant lui, il sonde. Elle a une odeur familière, un parfum de couloir de maternelle. C'est fin, presque imperceptible et certainement camouflé dans l'aura naturelle de la petite. Mais elle existe cette aura noire, Fuyo avait raison. il est même possible que cette vieille renarde en sache plus qu'elle ne voulait bien l'admettre, Gharr aurait à coeur de le découvrir. Si la mort de Dodone pouvait être évitée avec la totale sincérité de la jamirienne, elle deviendrait une ennemie Gharr aurait à coeur d'être le bras tenant l'épée.

Le soleil commence à se coucher. Le chevalier demande aux deux gardes restés devant l'entrée d'apporter de quoi manger. Une demi-heure plus tard, la petite table se garnit de pain en quantité ainsi que de fromage, de nouvelles olives et de pièces de viandes découpées en petits morceaux cohabitant avec de l'oignon grillé. Et pour boire, du lait ou du vin déjà coupé dans deux amphores. Gharr prend le couteau fourni avec, découpe une tranche et la tartine de fromage. Il y ajoute quelques olives et place la préparation devant Marie. Le même rituel s'effectue pour lui et il mange doucement en ne quittant pas l'enfant des yeux. Il se sert un verre de vin et en propose à la petite, avec l'idée de lui en donner un fond en cas de réponse affirmative. Vers la fin du repas, le chevalier parle enfin.

"Je ne suis pas là pour faire la même chose que l'autre monsieur. Il ne m'arrivera rien. As-tu peur ? Froid ? Fuyo te manque-t-elle ? Tu la reverras probablement demain, aujourd'hui elle a trop de travail et ne peut venir te voir. Je te présente ses excuses. "

Gharr sait que la petite a du mal avec les émotions, mais ce ne sont pas ses mots qu'il attend. Son flair de chien hume les émotions de la petite et même si son visage semble fermé et son esprit à des années lumière, son corps réagit aux stimuli et Gharr peut avoir une forme de connexion avec cet être qui mettrait des années à se faire comprendre de quelqu'un d'aussi distant. Se sachant entendu et compris, il parle d'une voix forte mais relativement douce, posée, un peu comme celle des conteurs.

"J'espère que ce repas te plait. Quelle saveur préfères-tu ? Quand tu auras terminé, nous sortirons faire un tour. Il y a quelqu'un ici que tu connais et qui voudrait te voir."
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Kan'na
Humain
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Enfer et par Hadès Vide
MessageSujet: Re: Enfer et par Hadès   Enfer et par Hadès I_icon_minitimeVen 10 Fév - 19:14

L’homme était comme les gardes mais différent, il donnait à la petite une impression déstabilisante, elle était à la fois nostalgique et effrayée comme si cet homme lui était familier. Bien entendu elle était effrayée par la plupart des nouveaux êtres qui gravitaient autour de son territoire mais pour Gharr c’était différent, c’était encré plus profondément en elle, elle sentait comme une chose indescriptible s’agiter en son sein. Alors elle fit ce qu’elle savait le mieux, elle ignora le chevalier en continuant son puzzle constitué de chiffres et de caractères emmêlés. Le problème ne dura pas longtemps, elle tourna la page, entama un nouveau casse-tête, puis encore un autre, égrainant le temps à sa manière sans un regard ni un mot à l’étranger.

Le soleil se couche, Kan’na abandonne machinalement son ouvrage pour aller jusqu’à la télé puis elle attend. L’aiguille des secondes de l’horloge dans son dos défile jusqu’à atteindre le douze, il est dix-neuf heure, Kan’na allume la télé. L’enfant possède une chronométrie instinctive digne de meilleures montres suisses. Elle retourne s’installer à sa place et range son matériel, cela rappelle au chevalier que la petite mange à heure fixe et qu’elle est à cheval sur les rituels. Fort heureusement le repas appelé ne tarde pas à arriver et Gharr fait alors office de maître de table, ou alors de nounou tout en muscle.

Lorsque la tartine atterrit sous le nez de l’enfant, cette dernière se met à l’étudier du regard. Elle se penche dessus, l’étudie sous plusieurs angles puis approche ses petits doigts pour retirer un morceau d’olive et le grignoter. Au moins elle accepte la nourriture donnée par le chevalier bien qu’elle semble s’en méfier. Elle commence donc avec soin à retirer la garniture d’olive, ignorant en même temps la proposition de vin, puis s’attaque au pain tartiné en grignotant d’abord la croute et enfin en mangeant religieusement la mie. Il lui faut une demi-heure pour venir ainsi à bout de la tartine et tandis que la voix de Gharr trouble le silence, elle commence à se lécher les doigts pour les nettoyer du fromage qui a pu s’y déposer.

"Je ne suis pas là pour faire la même chose que l'autre monsieur. Il ne m'arrivera rien. As-tu peur ? Froid ? Fuyo te manque-t-elle ? Tu la reverras probablement demain, aujourd'hui elle a trop de travail et ne peut venir te voir. Je te présente ses excuses. "

Elle ne lui répond pas, elle n’a même pas un regard pour lui. Peur ? Oui elle est effrayée par ce monde qu’elle n’arrive pas à appréhender, elle est là dans un but précis mais ignore lequel, elle a l’impression d’être quelqu’un qu’elle n’aurait pas dû être, toutes ses pensées s’emmêlent avec toutes les informations qu’elle reçoit de son environnement.
Fuyo lui manque, elle est la première personne qu’elle a rencontré qui ne veuille pas l’exploiter et qui ne la rejette pas. Son esprit est plus clair à présent, les autres ne voulaient pas qu’elle pense, ce qu’on lui donnait rendait son esprit docile, muet, elle n’aimait pas ça. Demain elle la reverra, cela la rassure mais cela la trouble aussi, cela change toutes ses habitudes et même si l’étranger s’excuse, c’est toujours un étranger.

Les questions la font réfléchir et afin d’apaiser son esprit elle reprend son cahier de jeu, reprenant là où elle avait laissé un sudoku. Gharr quant à lui avait décidé de pas la laisser se retirer ainsi dans son monde et conclu son interrogatoire.

"J'espère que ce repas te plait. Quelle saveur préfères-tu ? Quand tu auras terminé, nous sortirons faire un tour. Il y a quelqu'un ici que tu connais et qui voudrait te voir."

Le repas lui plaisait fortement, elle était loin des bouillis infectes et autres repas aseptisés de l’institut Jefferson. Quand aux saveurs qui lui plaisaient, elle pensa immédiatement à la viande rouge, à un steak bien saignant et non carbonisé façon hôpital psychiatrique, il y avait aussi les fruits rouges, sucrés, fruités, acidulé. Tandis qu’elle pensait à tout cela, la dernière partit de la phrase de Gharr tomba aux oubliettes. Son esprit était maintenant en train d’archiver de multiples saveurs.
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Gharr
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Enfer et par Hadès Vide
MessageSujet: Re: Enfer et par Hadès   Enfer et par Hadès I_icon_minitimeMer 22 Fév - 5:25

Le ciel couvert a accéléré le déclin de la lumière. Dans l'obscurité, une silhouette massive se déplace dans un vacarme qui tranchant singulièrement avec la paix ambiante. Gharr avance, inflexible, une enfant hurlante comme une mauvaise sirène sur l'épaule. Elle se débat, se révolte, exprime simplement le choc d'un bouleversement de son quotidien millimétrique. Deux fois le Cerbère lui a demandé de se préparer à partir. Deux fois elle ne réagit pas. Le Saint comprend que l'enfant est perturbée, marquée d'une chose qui lui échappe. Il ne peut toutefois pas mettre de côté son autorité sous prétexte que celle sous sa responsabilité n'entend pas les mêmes codes que lui. Elle n'est toujours rien, il agit avant tout par conviction au détriment de la passion. Et s'il déplore devoir la porter pour l'emmener là où il veut, aucune larme de la petite n'adhère sur sa peau épaisse.

L'étrange duo parvient à destination. Gharr s'arrête et lève la tête, son regard noir plongé dans les orbites de pierre d'une immense statue de femme. Plus de femme, de déesse. Elle seule connait les réponses. Elle seule peut dire si Marie, Kan'na ou peu imorte son nom est alliée ou ennemie. Si le Saint d'argent n'a pas la faculté du Grand Pope de parler au cosmos, il peut néanmoins présenter la petite énigme à celle qui dépassera toujours sa sagesse. avec précautions, il retire l'enfant de son épaule et la tient sous les bras. Il la brandit ensuite comme une coupe sur l'autel de la Guerre et confronte la gamine à la divinité qu'elle invoque.

Toi qui vis dans Son Sanctuaire, rencontre Celle qui te verra sous un oeil juste. Je te présente Athéna.


***

"Les astres ont parlé. Prendre la place de Fuyo s'avérait avisé chevalier, car les augures sont pessimistes. La jamirienne est touchée d'un mal que je ne peux extraire et son esprit appartient à un autre dieu. Kan'na est propriété du Monarque et elle sèmera la mort jusqu'à être retournée auprès des siens.

Tu es le Cerbère, le gardien des frontières de nos mondes. Toi plus que quiconque dois comprendre que cette enfant n'est pas à sa place ici. Rends-là à son monde, Gharr. Kan'na doit mourir.

- A vos ordres, Grand Pope."


***

Dix heures du soir. Voilà près de deux jours que le Cerbère veille sur l'enfant. A cette heure, elle sommeille. Aucune lumière, aucun mouvement. Le chevalier d'argent reste debout, immobile, devant le lit de son exécution. Le sang n'a pas encore séché sur ses doigts. La confusion prend son esprit et une bataille intérieure fait rage. A-t-il mal agi ? Est-ce un crime ? quel Dieu l'a mis sur la potence pour en faire le bras de la justice ? Ce qui est juste demeure vague, il n'a sous les yeux que quelques dizaines de kilos de matière inertes, évadées de ce tumulte qui continue dans son esprit. Oui, son acte est mauvais et il faudra l'assumer, mais pour l'heure il l'accepte et s'en soulage. Après un bref soupir, Gharr allume une bougie qui renvoie les éclats de son armure depuis peu portée et des éclaboussures noires autour de son bras fort. La main encore immaculée se pose sur le dos de la petite et la secoue tout doucement. Elle bouge. Le sang sur le chevalier n'est pas le sien. A celle qui ressemble à une germe de problèmes inextricables, le temps est compté.

"Kan'na, lève-toi et suis-moi. Tu es en danger ici."
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Kan'na
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Enfer et par Hadès Vide
MessageSujet: Re: Enfer et par Hadès   Enfer et par Hadès I_icon_minitimeDim 26 Fév - 16:50

Qui était cet homme ? Il n’avait pas de nom, il n’en avait donné aucun, il n’existait pas et pourtant il s’imposer dans le monde de la petite Kan’na. C’était comme à l’institut, elle n’avait pas le choix, elle était une poupée à qui l’on faisait faire ce que l’on désirait et à présent on l’emmenait là où elle ne voulait pas aller.

Fuyo avait elle mentit ? Où était-elle ? Pourquoi laissait-elle faire tout cela ?

Malgré sa lutte, ses cris et ses pleures l’enfant était impuissante, l’impressionnante carrure du chevalier, les bras qui l’encerclaient étaient des obstacles infranchissables. Ses muscles commencèrent à lui faire mal alors elle gesticula moins, elle se résigna. Elle n’était pas calme pour autant et continuait à pousser des petits sons strident si bien que les quelques personnes rencontrées en chemin posèrent sur Gharr un regard désapprobateur. Si le chevalier n’avait pas une réputation des plus chaleureuses cela n’allait certainement pas l’aider bien au contraire. Finalement Kan’na se calma réellement tandis que la pluie se libérait du ciel pour s’abattre sur le sanctuaire, ils n’étaient guère loin de la destination finale.

Le petit corps fut enfin lâché sur le sol arrivé sur le plateau où se dressait l’effigie de pierre de la déesse. Kan’na resta un instant figée devant le chevalier, ne comprenant toujours pas ce qu’on attendait d’elle, ignorant la présence de la statue dans son dos. Gharr lui salua avec respect la statue représentant celle à qui il avait dédié sa vie. La petit fille prit finalement conscience que l’adulte n’avait plus son attention tournait vers elle, alors elle commença à reculer, peut être pouvait elle fuir à présent. Elle regarda vivement autour d’elle, la vue troublée par l’averse abondante et c’est là qu’elle la vit. Dès cet instant Kan’na resta figé devant les formes de la déesse et Gharr revint à elle, une question s’imposait alors à lui : Avait il eut raison de l’emmener jusqu’ici ?

L’esprit de Kan’na était un volcan en irruption, les images se succédaient l’assujettissant dans un maelström de pensées. Athéna était là, elle ne la voyait plus comme un objet de pierre mais comme un être de chair. Le lieu changeait, c’était dans un lointain passé, le sien ou celui d’un autre, dans une cité dont la population était en liesse. Un vieil homme lui désigne la déesse qui sourit à son peuple et les salut de la main et lui explique : « Voici Athéna notre déesse ». Kan’na entre ouvre ses lèvres, elle doit lui dire quelque chose, une information cruciale qui ne cesse de se dérober. Quelque chose bloque son esprit, elle essaye de passer outre mais cela lui reste impossible.

Gharr était intrigué mais ne le laissa transparaître, la gamine s’était pétrifiée et l’instant d’après c’était comme si les gouttes d’eau de la pluie avaient suivit son exemple. Elles restaient suspendues dans les airs épargnant le sol et chassant le clapotis pour faire cet instant domaine du silence. Le chevalier tendit son index et son pouce pour pincer l’une des gouttelettes comme vérifier qu’il ne s’agissait d’une illusion. C’était la réalité, pourtant ce cosmos qu’il ressentait, imprégné d’une profonde tristesse, d’où pouvait-il bien provenir ?
Il leva son regard vers la statue, non ce n’était pas Athena, alors il le redescendit et se décala sur le côté pour voir le visage de Kan’na se déformer doucement, tandis que les larmes s’échappaient à grosses gouttes de ses yeux. Il senti t une vibration et toute l’eau en suspension s’écrasa laissant la pluie reprendre son cours naturel.

Ils restèrent jusqu’à ce que Kan’na soit calmée et au retour l’enfant s’endormit dans les bras du chevalier. Gharr ne savait pas encore quoi penser sur ce qu’il venait de se produire.

***

Dix heures du matin, la petite qui se lève habituellement plus tôt est encore au lit se tournant et retournant. Cela faisait déjà plusieurs minutes que Gharr veillait sur la jamirienne, son intention première était de la réveiller mais elle était beaucoup plus vivable ainsi. Il avait bien ressentit un cosmos hier, la fillette était une éveillée et pourtant aujourd’hui elle était de nouveau une humaine normale. Jusqu’à ce moment le chevalier ignorait que cela était même possible mais s’il était une chose qu’il était sûr c’était que ce cosmos était l’un des plus étranges qu’il avait ressentit.

Tandis que les réflexions de Gharr cheminaient, Kan’na finalement s’éveilla. Son esprit était encore confus, toute la nuit des songes vivant l’avaient hanté, des visions d’un autre temps parfois même d’une autre dimension. Pourtant elle sentait que quelque chose avait cédé. Les pièces coulissantes du puzzle de sa psyché glissaient à présent avec fluidité. L’oppression s’était atténuée de sorte qu’à présent les informations qui noyaient son esprit pouvaient être traitées convenablement. Son regard s’ouvrit d’abord sur le plafond situé à deux mètres quarante huit du sol, la lumière qui entrait par la fenêtre formait une ombre avec un angle de 124°, la pièce était orienté nord, cela voulait dire qu’on était encore le matin, entre 10h et 11h30 vraisemblablement; Elle tourna sa tête et aperçut un visage qui lui était familier, c’était l’homme sans nom de la nuit dernière.

Leurs regards se croisèrent, c’était la première fois que Marie, ou plutôt Kan’na le regardait. Peut être que…-L’enfant tourna sa tête en direction du mur –… raté. Fuyo aurait pu laisser un mode d’emploie pour cette satanée gamine, donc Gharr resta là jusqu’à ce que la petite grogne : « Sortez »
Il est vrai que Gharr avait oublié le côté territorial de l’enfant, un vrai petit animal. Le chevalier n’en perdit point composition et stoïquement il sortit de la chambre pour s’installer sur le sofa qui faisait face à la télévision. La petite ne tarda pas à faire son entrée, habillée avec sa tenue du jour, Fuyo avait eut la présence d’esprit de préparer ces tenues pour lui faciliter la tâche. Elle s’installa comme à son habitude à sa place devant la petite table et prit le premier magazine sur la pile pour reprendre ses jeux d’esprits. Alors Gharr essaya à nouveau de la faire réagir.
« Bonjour Kan’na. Nous déjeunerons plus tôt aujourd'hui. »
Aucunes réponses.
« Veux-tu manger quelques choses en particulier ? »
Toujours aucunes réponses.
« Ce n'est pas facile de lire tes expressions. Si tu m'en veux pour ta chambre…
- Merci. Lui répondit-elle en lui coupant la parole.
- Merci de quoi ?
- Vous êtes un inconnu.
- ... C'est vrai. Pourquoi remercier un inconnu ? »
La petite fille se tut, Gharr croisa les bras et resta pensif un court instant.
« Mon nom est Gharr, pourquoi me remercies tu ?
- La statue d’Athéna…
- Je vois. De nouvelles saveurs t'attendent aujourd'hui, mange ce que tu aimes. »

Ils restèrent ensuite silencieux, Gharr n’était pas reconnut pour être très bavard mais la petite était bien plus laconique que lui. Gharr trouvait cela reposant bien qu’il aurait plus aisé d’en apprendre plus sur cette mystérieuse fille s’il en avait été autrement. La routine avait reprit court, le déjeuner tranquille puis la sieste, le cerbère attendit patiemment que Kan’na l’eut finit. Il avait plusieurs questions à lui poser avant de repartir le soir, le grand pope l’avait fait demander.

Elle se réveilla à l’heure prévu, heure marquée par l’arrivé d’un garde munit d’un plateau et d’un chocolat chaud. Gharr se disait alors que Fuyo en avait peut être fait un peu trop mais si cela avait pour effet de mettre la petite dans ses meilleurs dispositions, pourquoi pas ? Il l’observa siroter sa boisson avec délectation, ainsi elle avait l’air d’une petite fille tout à fait normal, enfin l’image qu’il se faisait d’une petite fille. « Kan’na j’aimerais que tu me dises ce dont tu te souviens quand je t'ai emmené devant la statue d’Athéna. »Demanda-t-il mais l’enfant ne répondit pas. « Kan’na... » La jamirienne finit par répondre une fois la dernière gorgée avalée.
« C’est confus…je ne sais pas.
- Parle de ce que tu ressens. Tu connais Athéna et le peuple de Mû. Qui t'a parlé de ça ?
- Je…je ne sais pas. Je fais partie du peuple de Mû. »
Gharr posait un regard plein d’incompréhension sur Kan’na qui ne réalisait pas qu’elle venait de parler dans une langue inconnue pour lui, mais dont il mémorisa la prononciation.
« Que viens-tu de dire ? – Lui demanda-t-il.
- Je fais partie du peuple de Mû.
- Ce peuple a quasi disparu aujourd'hui, et si tu as des parents, il est curieux qu'ils t'aient abandonné. Qui s'occupait de toi avant ton arrivée dans la clinique ?
- Je ne sais pas. – Elle secoua sa tête en fronçant les sourcils, la confusion, l’oppression réapparaissait, luttant pour qu’elle ne se souvienne et ne laissant échapper que des images fugaces. Une armure, quelqu’un travaille dessus, non, elle sait que c’est elle, pourquoi ? pour qui ? Quand ?
- Un jour, tu devras savoir. –Il se leva et attrapa les épaules de la petite pour conserver son regard dans le sien, regard qui se faisait de plus en plus fuyant.
- Je…- Le cosmos qu’il avait ressentit refaisait surface, la vibration l’accompagnant.
- Je veux t'aider à te souvenir Kan’na, mais le travail doit venir de toi.
- Laissez-moi !
- Il faudra que tu passes outre ta peur, aide-toi !
- Je dois protéger Athéna !!! »
Gharr la relâcha tandis qu’elle fondait en larme, il savait reconnaître le mensonge et ce qu’il venait d’entendre n’en était pas un, mais cela n’apportait que plus de questions. Il laissa la petite se calmer puis se reposer avant de partir en la laissant sous bonne garde.

***

« Kan'na, lève-toi et suis-moi. Tu es en danger ici. »

La petite se réveilla doucement et se redressa pour constater avait une nouvelle fois irruption dans son domaine sans autorisation. Il n’y avait pas de temps à perdre alors le chevalier attrapa la petite et empoigna quelques unes de ses affaires. Fort heureusement Kan’na ne se débattit pas ni ne cria, à la place elle émit un petit gémissement désapprobateur. Son butin dans les bras Gharr s’échappa de la maison par là où il était arrivé, la fenêtre de la cuisine. Il devait se hâter afin d’arriver au bon moment pour éviter la ronde, sans compter que l’alerte pouvait être donné à tout moment et enfin que la marée ne tarderait pas à être montante.

Kan’na ne posa aucune question, à quoi bon le où ? Le pourquoi ? Dans les bras du chevalier elle n’avait pas le choix et tôt ou tard elle aurait les réponses à son questionnement basique. Il faisait frais cette nuit là, il n’y avait plus aucun nuage dans le ciel et plutôt que s’intéresser au monde qui l’entourait, elle préféra regarder les étoiles.

Elle ne se rendit compte des petits chemins escarpés que Gharr utilisé, des bonds de géant qu’il faisait par-dessus certains précipices. L’endroit où ils allaient été difficile d’accès même pour les chevaliers de bronze, c’était un endroit dont Gharr avait le secret. Peut être que quelques uns de ses confrères le connaissaient, il repensa alors à Dodone.

Il déposa la fillette sur le sol rocheux, d’ici quelques minutes l’endroit serait complètement immergé. Il la prit ensuite par la main tout en lui disant : « Fait attention le sol est glissant. »
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Gharr
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GharrNombre de messages : 631
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Enfer et par Hadès Vide
MessageSujet: Re: Enfer et par Hadès   Enfer et par Hadès I_icon_minitimeSam 3 Mar - 9:47

L'entrée de la grotte sera bientôt battue par les vagues. La pierre glissante se pratique prudemment par Kan'na qui y va à son rythme, tenue à la main par le chevalier qui vient d'enfreindre les règles pour veiller sur elle. Il a toutefois évité le pire. Emmener Kan'na en dehors du Sanctuaire, l'exposer au monde commun alors qu'il ignore jusqu'où va son pouvoir, ce serait un acte de trahison. Gharr ne considère pas qu'il a trahi les siens. il a simplement décidé d'offrir une chance à la petite, fut-elle mince. "Je dois protéger Athéna", c'étaient ses mots. Le Carbère doute que le meilleur acte de protection qui soit soit de se sacrifier sur son autel, ces pratiques sont pour les dieux qui aiment s'offrir la souffrance des mortels. Le Grand Pope a pris la décision de supprimer Kan'na, mais Gharr ne peut rompre un serment fait devant Athéna. Il protègera les hommes des dieux, c'est le devoir base d'un chevalier. Son premier commandement. La jamirienne représente l'espoir du Saint et il se battra pour elle.

L'avancée dans l'obscurité totale force à l'arrêt. Le terrain n'est pas évident et le noir reste une peur ancrée dans l'esprit de chaque enfant. Peut-être même davantage chez ceux qui ont connu l'enfer. Pour la première fois, le chevalier fait appel au cosmos. Un léger bruit de résonance se fait entendre et Kan'na sent la main qui la tient s'envelopper d'une énergie tangible, forte et alliée, comme si l'amour pouvait se vaporiser dans l'air. Le cosmos possède aussi une force paternelle et peut se comparer à celle de l'image que renvoient les ours. Créature puissante et rassurante, icône de la force tranquille. L'énergie que la petite perçoit plus instinctivement que volontairement, se manifeste bientôt à l'oeil nu sous forme d'un halo mauve qui colore les pierres des alentours. La lumière du Saint permet à présent d'avancer dans la nuit la plus noire.

Après quelques minutes de marche dans une roche anarchiquement taillée, les murs et le sol se régularisent. On constate un souci métrique d'une civilisation. Des escaliers distincts confirment cela et après avoir passé un temps non négligeable à monter; le binôme descend brutalement dans une longue volée de marches, sans doute enfoncée jusqu'en-dessous du niveau des vagues. Il y fait frais peu humide. L'eau de mer n'est jamais parvenue jusqu'ici. Une fois les escaliers parcourus, un petit couloir parfaitement taillé mène à une large porte en bois. Gharr l'ouvre et avance directement vers les lanternes accrochées aux murs. La pièce s'éclaire à la flamme et Kan'na constate qu'elle est dans une vaste pièce aménagée. Il y a des cavités dans les murs, des boulets d'acier de tailles variables, certains démesurés, des poutres, des barres fixes, des cordes, un atelier d'armes, tout ce qui peut ressembler à une salle d’exercices d'une caserne militaire moyenâgeuse.

Nous sommes chez moi. Ici, c'est la salle d'armes, mais le couloir des portes de gauche et droite mènent à la chambre, la cuisine, les sanitaires et l'atelier. C'est celle-ci la plus grande.

J'ai obtenu mon armure ici. Elle était là-bas, cachée derrière le mur que j'ai dû brisé. Maintenant j'y laisse la boîte, tu la verras en t'approchant.


***

"Kan'na, tu es malade. D'une maladie qu'aucun médicament ne peut guérir. Elle finira par te tuer si tu ne la combats pas. Je ne sais pas si tu es capable de te déraciner de ce mal qui te ronge, mais aucun humain ne devrait céder face au destin que les dieux lui tracent. Je dois t'aider à prendre le dessus sur elle et pour cela je ne connais qu'un seul moyen. Tu dois devenir forte, transcender ce que tu es pour avoir des armes de défense. J'ignore si tu es capable de devenir un chevalier, mais c'est ça ou la mort pour toi.

Tu es une jamirienne et tu parles de défendre Athéna. Je t'y aiderai. Repose-toi, reprends des forces. Demain, tu commenceras l'entraînement."
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Kan'na
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Kan'naNombre de messages : 34
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Enfer et par Hadès Vide
MessageSujet: Re: Enfer et par Hadès   Enfer et par Hadès I_icon_minitimeDim 11 Mar - 3:38

L’enfant tomba plusieurs fois à l’intérieur de l’antre du chevalier, Gharr lui n’était nullement dérangé par les tracas d’un sol très glissant mais un humain normal devait progresser avec beaucoup de prudence en ces lieux. Plusieurs fois il dû venir en aide à Kan’na qui manqua de tomber dans un boyau, évitant de justesse de perdre sa protégée dans les méandres de la terre. L’endroit n’en avait pas l’air mais été hostile à l’homme du moins dans sa première partie qui protégeait ce qui devait être autrefois une cache ; peut être un vestige d’une des grandes guerres saintes.

Dans la seconde partie du lieu, la petite héritière de Mû se relâcha un peu et céda à l’aura bénéfique de son accompagnateur. Elle ne s’était pas plaint un seul instant malgré ses genoux écorchés par les chutes que le fin tissu de sa robe n’avait pu amortir. Durant toute la première partie du voyage elle était restée au plus près de l’homme parfois agrippant même le tissu que laissait apparaître son armure. A présent elle se sentait un peu mieux malgré les formes illusoires qu’elle voyait apparaitre dans les ombres et qui donnait l’impression de mains crochus qui tentaient à chaque fois de la ravir. Gharr la surprit plusieurs fois en train de sursauter, la fine pilosité hérissée, au détour d’une stalagmite.

Le duo arrive enfin à destination, le corps frêle prêt à céder sous le poids de la fatigue, l’air frais lui permet de se maintenir un peu plus longtemps en état d’éveille mais elle ne comprend que la moitié de ce que lui dit le chevalier. Elle ne retient qu’une chose, à propos d’une boite et d’un mur brisé, alors elle se met à chercher l’endroit du regard en prenant garde de ne pas s’éloigner de son protecteur. Lui l’observe, il est conscient de la fragilité de cette chrysalide au derme si tendre, il la regarder marché d’un pas hésitant vers la boite de pandore.

Pourquoi est ce que cet objet lui parait si familier, il y a un profond sentiment de nostalgie qui émane de l’endroit où le coffre de pierre est posé ; non pas de l’endroit, de la boite en elle-même. Kan’na l’effleure de ses doigts et faufile son petit corps dans l’espace qui ne permettrait à un adulte de s’y tenir. Elle examine une par une chaque face de l’assemblage, la pierre n’est pas vraiment de la pierre, il y a de minuscules éclats qui donnent l’impression de paillette constellant le coffre. Derrière ce dernier, une voix lointaine l’interpelle, ce n’est pas celle du chevalier.

« Kan’na ? Kan’na ?
- Oui grand père ?
- Sais-tu ce que sont ces objets ?
- Bah oui, ce sont les boites à étoffes.
- Mais sais-tu exactement ce qu’il représente pour nous et notre famille ?
- Hmmm…je crois que j’ai déjà entendu mais je me souviens plus.
- Les chevaliers les surnomment les boîtes de pandore car bien qu’elles apportent un grand pouvoir de protection, l’espoir de vaincre les ennemis d’Athena, la vie d’un chevalier se finit très souvent prématurément. Parmi les alchimistes de Mû, notre famille est célèbre car nous avons toujours eut un lien particulier avec le monde matérielle, une affinité avec les objets. Nos ancêtres ont fait partit de ceux qui forgèrent les premières armures et depuis l’histoire de notre famille est étroitement lié à elles et Athéna. Voilà ce que sont ces boîtes et ces armures qu’elles contiennent, elles sont notre héritage et lorsque je mourrais tu en seras la dépositaire. Hmm…Kan’na pourquoi pleures tu ?
- Mais veux pas que tu meurs moua…
- Ahaha, ne t’en fais pas il me reste encore de très nombreuses années avant cela. »

Une autre voix la tira de son songe, mais tout était déjà trop obscure, il ne faisait plus froid, c’était doux et chaleureux, il ne lui en fallut pas plus pour s’endormir en écoutant les dernières paroles de Gharr.

***

Gharr venait de finir son laius sur le mal qui rongeait Kan’na à petit feu mais n’obtient aucune réponse. Cela faisait déjà plusieurs minutes qu’elle avait disparut dans le trou du mur et derrière le repos de son armure. Il s’avança pour vérifier que tout se passait bien et découvrit la petite roulée en boule contre la façade de pierre de la boîte, une petite larme coulait sur sa joue. Qu’elle l’ait entendu ou pas cela lui était égale, il avait dit ce qu’il avait à dire et le lendemain il ferait ce qu’il avait à faire. Le chevalier du cerbère se dirigea vers la chambre en quittant son armure pour se reposer à son tour.

***
« Kana ?
- Hmmm…oui…grand père…
- Non c’est gharr, réveille toi. Tu dois manger. »

Gharr patienta qu’elle se soit réveillé convenablement afin qu’elle puisse la suivre jusqu’à la cuisine. Cependant elle s’arrêta bien avant en posant ces deux mains sur son ventre. «Où sont les toilettes. » Demanda-t-elle après son geste et Gharr lui désigna du doigt la porte à emprunter. Le jour et la nuit se confondait dans cette caverne, cependant elle savait qu’il devait être aux alentours de six heures du matin. Son mode de vie venait changer radicalement et sans ses repaires elle se sentait perdue. Elle traversa le couloir qui la séparait de la cuisine en courant comme si la mort elle-même était à ses talons et fit son apparition avec un air grognon qui n’eut pas l’air de toucher le guerrier.

« Nous allons commencer ton entrainement après le repas, pour ne pas perdre de temps je vais t’expliquer le premier exercice maintenant. Tu vas devoir apprendre à parcourir l’entrée de la grotte jusqu’ici sans tomber. Si quelqu’un venait à découvrir cette endroit tu dois pouvoir l’évacuer rapidement. Aussi je veux que tu parcoures ce lieu en long et en large, d’abord à ton rythme puis en accélérant jusqu’à ce que tu arrives à courir d’un bout à l’autre. M’as-tu compris ? »

Elle ne répondit pas tout d’abord, feignant l’ignorance en buvant dans son verre puis finit par se résigner et murmurer « Oui.
- Notre situation à tous deux est précaire, j’ai fait un sacrifice en t’emmenant ici et même si ça ne te plait pas c’était la seule alternative. »
Elle finit par baisser la tête en reniflant, ses yeux commençaient à la bruler mais elle retint ses larmes en grignotant la tartine que Gharr lui avait préparée. Elle n’avait d’autre choix que de subir et ne comprenait pas tout ce qui lui arrivait, comme si on lui avait arraché sa vie et qu’elle n’était plus qu’une marionnette. Avant cela ne lui faisait rien mais à présent quelque chose avait changé, elle en avait complètement conscience.

« Quand tu auras finit va te débarbouiller un peu et rejoins moi dans la salle principale. » Lui dit Gharr en se relevant. Elle abandonna sa tartine, l’amertume dans sa gorge lui avait coupé la fin, puis toujours tête basse elle s’en alla vers la porte et l’obscurité lui parut encore plus oppressant. Elle s’arrêta net, tétanisée par sa peur de l’obscurité, pas vraiment l’obscurité en elle-même mais ce lieu, dans les profondeurs de la terre. Elle avait déjà était dans un endroit comme ça mais quand ?

Elle se retourna pour se rassurer par la présence de Gharr mais ne vit qu’une pièce immense et éclairé par quelques flambeaux. Elle était aux pieds de marches et tout en haut un trône sombre à peine éclairé siégée dans cette pièce. Kan’na distingua une silhouette informe dont le seul repaire véritablement visible était un regard froid et lugubre et pourtant dont il émanait une certaine tristesse. Une voix se mit à résonner dans la salle mais pas seulement, dans son esprit et même dans son âme « Kan’na, tu m’appartiens désormais et tu m’obéiras. Fais ce que je te dis et tu seras récompensé, désobéit et tu sauras pourquoi mon monde est réputé pour ses supplices. »

La main de Gharr venait de se poser sur son épaule pour la secouer et la ramener dans le monde réel. Etait ce elle qui venait de hurler ? Elle n’eut pas le temps de réfléchir à la réponse car par réflexe elle venait de se jeter contre Gharr pour éponger ses larmes. Gharr adoucit sa voix et commença à lui parler doucement. « Je ne sais pas ce que tu as pu vivre mais je me doute que ce lieu est sûrement le dernier où tu voudrais être. Si tu veux aider Athena tu dois devenir plus forte et surpasser ta peur et pour cela tu ne seras pas seule, je serais là pour t’aider. »

C’est vrai, elle n’était plus seule et même si elle n’arrivait pas vraiment à définir ce qu’était l’individu qui venait de la laisser aller dans ses bras, il était différent comme Fuyo. Alors elle s’écarta en frottant ses yeux et acquiesça. Le chevalier se redressa et appliqua doucement sa main derrière la tête de Kan’na pour l’encourager, cette fois çi il l’accompagnera.

***

Les jours se succédèrent rapidement, l’exercice était simple mais répétitif, cela convenait parfaitement à Kan’na. Gharr l’observait parcourir la périlleuse grotte d’abord à tâtons, puis plus hardiment, ainsi elle travaillait tout les muscles de son corps ainsi que son équilibre. Elle progressait bien plus vite qu’il ne l’avait espéré mais elle avait toujours se besoin de lumière et il la surprenait régulièrement ailleurs, ou parlant à une personne qui n’était pas physiquement présente. Chaque nuit il profitait du sommeil de la petite pour la sonder, cette présence obscure, signature du maître du royaume des enfers, était là. Ce qui était subtile devint à la longue visible pour lui et il avait pu même déceler une forme de progression. Est-ce que l’état mental de la petite pouvait se détériorer plus encore ?

Kan’na s’était aménagé un nouveau repaire et ce ne fut pas du tout dans une chambre. A la place elle dormait tous les soirs en boule dans une couverture auprès de la boite de l’armure du cerbère. Les murs du trou s’étaient d’ailleurs rapidement recouverts d’inscriptions et de symboles hérités du peuple de Mû, c’était à présent sa tanière mais Gharr y était accepté.

Au bout d’un temps Kan’na était capable de courir partout dans la caverne, Gharr avait pu constater que la petite était doté d’une agilité peu commune. Il était plus que temps de passer à une nouvelle étape de son entrainement.
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